Grmm grmm (raclements de gorge)
Fiyyuuuuuiuu (le micro siffle; vous avez encore le droit de sortir de la salle)
La Blatte au service du Cafard-taureau
Il y avait une fois, ou d'autres fois, une blatte boiteuse, boitillante et tout ce qu'il y a de plus boîte. Elle était l'esclave docile, parmi un millier d'autres blattes, d'un fier Cafard-taureau, une énorme créature de près de cinq centimètres de large et autant de long, dévorée de l'intérieur par un ver solitaire qui s'appelait monsieur Global, ou quelque chose du genre. Ce monsieur Global avait pour principale distraction le jeu du bingo, où il y'a surtout du hasard, mais il paraît que pour gagner, il faut aussi être intelligent.

Dans sa fuite, la blatte, dont la tête était toute tournée vers le sol comme celle de toutes les blattes, rencontra une majestueuse mante religieuse, verte, ailée, plus grande que ne l'était le Cafard-taureau, qui dans l'esprit de la blatte était, avant cette rencontre, la plus belle créature qui fut. La tête de la mante, majestueuse, mobile, aux yeux immenses, et tournée vers le ciel, impressionna fortement la petite blatte, toute boiteuse qu'elle était. Ravie d'avoir trouvée une disciple, la fière mante commença à enseigner son savoir à la blatte, pour qu'elle aussi puisse voir le ciel. C'était sans compter sur Monsieur Global, qui dans un effort suprême, projeta sur eux un jet d'insecticide avant de succomber à la douleur en vomissant.
Les cadavres des trois êtres séchèrent lentement sur le carrelage, en cercle, avant que l'on ne passe l'aspirateur.
Moralité: y'a pas de morale. Non mais.
Bonne soirée à mes hypothétiques lecteurs.
Fa.
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