vendredi 28 septembre 2012

Un nouveau scandale d'Honorine

Attention, la Vieille Honorine s'apprête à faire un scandale international
la vieille Honorine entourée de blattes géantes
Parlons de la Syrie! savez-vous précisément ce qui se passe là-bas? Le peuple se soulève, alors le vilain dictateur tue tout le monde. Ce qui est curieux, c'est que des gentils, la Chine et la Russie, ont l'air d'être copines avec le vilain dictateur, et qu'avant, il n'y a pas si longtemps, la France ne voulait rien au vilain dictateur. voilà la vérité; en Syrie, il y a pas mal d'hydrocarbures. Mesdemoiselles Chine et Russie veulent les hydrocarbures, car mêmes si elles en ont chez elles, elles veulent les garder pour les mauvais jours. Le vilain dictateur est d'accord pour leur donner, mais pas trop aux autres, car chez nous, massacrer le peuple fait tache. Si on soutient ou qu'on veut soutenir le peuple là-bas, c'est surtout mais faut pas le dire pour mettre en place un gentil chef des syriens copain avec nous, qui nous donnera tout le pétrole qu'on veut. Pour le regard du public, c'est mieux si il respecte les droits de l'Homme. Maintenant que vous savez qu'on massacre le peuple syrien pour alimenter votre gazinière, vous avez le droit, comme moi, d'être scandalisé(e).
Vous pourrez aller dire ce que vous en pensez aux gentils bonshommes politiques. Si je ne vous ai rien appris, désolée.

Des bêtises à lire, s'il ne vous plaît pas (vous êtes obligé)

Quelle quantité de bêtises on peut prononcer en une seule journée! Quand vous êtes bien sûrs de vous, vous prononcez un mot, parfois vous citez une phrase, parfois vous en construisez une; quel tour de force! Maintenant que vous l'avez prononcé, votre mot ou votre phrase si vous êtes ambitieux et intelligent, prenez la peine un instant de l'analyser dans tous ses détails. Considérez-le attentivement, comme un insignifiant petit cafard collé sous votre pied. Et là, on sait qu'on a dit une bêtise. Il vaut mieux se taire, ou bien écrire, car on peut contrôler ses mots, au moins un peu. Là, par exemple, nous venons d'écrire au moins quatre bêtises, et une de plus à l'instant.
La grande ânerie de la semaine
La petite blatte qui mange mon cerveau a été prise soudainement d'un élan spontané qui l'a forcée à écrire, avec sa salive comme encre et ses forcipules comme plume, de courts textes sur des impressions vagues et fugaces, histoire de les saisir dans l'huile et de les déguster avec de la worcestershiresauce. Elle les a bien malaxés et frottés contre le sol, et les a appelés ses pouèmes. Je vous en retranscrit un là, il n'a pas de titre au départ, mais j'ai pris l'initiative de lui en mettre un.
    
   30 Juillet
J'ai vu en allant vers Perrache*, une bête curieuse qui traînait sa dépouille sur les bas-quais en têtes de chat**. C'était ce me semble, un grand oiseau d'eau, un héron sale des eaux huileuses et des flaques polluées, dont les ailes rachitiques et les omoplates seyantes pendaient et se balançaient vaguement au rythme de ses pas. S'il volait, ce devait être bien mal. Il levait fébrilement et par intermittences son long museau glaireux, et ses deux yeux vitreux reflétaient les têtes de chat. Ces deux petits globes malingres étaient d'un vert marécageux et boueux. De longs poils mats et rêches coiffaient son petit crâne. Il arborait un torse trop large aux côtes bien visibles, prothèse gonflée qui annonçait sa grande bêtise. Plus bas, de petits pieds tout rapiécés et tout tordus, qui semblaient le faire souffrir, soutenaient  des jambes arquées et blanchâtres, pâles et plutôt osseuses. Si il était pâle, de longues guirlandes vertes et bleues et d'autres violettes, ses veines, le couvraient largement. Il était fardé d'un arsenal de sapin de noël, dernière fadaise, dernier orgueil de son corps déjà usé. Certes, cet être charnel ne pouvait rien à son apparence ni à son esprit contrefait, mais si quoi qui puisse le composer se retrouvât en moi, je crois que je n'aurais pas supporté; oui, je l'aurais tué sur-le-champ, étranglé, comme ça.

*Perrache est un quartier de Lyon, au confluent du Rhône et de la Saône, qui a longtemps abrité un port et des docks et, malgré de récentes transformations, il n'est pas moins sinistre par endroits que New York dans certains vieux films américains. Honorine va y consacrer un scandale bientôt.

**A Lyon toujours, les bas-quais et certaines petites rues sont pavées en galets du Rhône, que l'on appelle en raison de leur taille, de leur courbure, et de la fâcheuse tendance des vieilles mégères d'antan à zigouiller des chats et à jeter leur tête sur le pavé, des "têtes de chat".

Désolé, le pouème de Fa n'est pas très joyeux aujourd'hui; elle est vexée et s'est cachée sous le frigo, car vous avez la mine un peu dégoûtée. Elle a dit une bêtise, c'est de sa faute.

Pour les amateurs d'entomologie

Vous faire une collection
Moi qui collectionne les insectes, je peux vous dire que si ça vous intéresse, ça ne nécessite pas un bac +45,2 ni un cuit (QI) exceptionnel. Pour seule preuve, j'y arrive. Voilà donc quelques conseils pour commencer; vous démarrerez bien sûr par la collecte. si vous habitez une grande ville, assurez-vous de pouvoir vous rendre souvent en rase campagne pour satisfaire votre rage collectrice, dans une région à haies et à bocages, c'est mieux. Si vous habitez la Bourgogne ou la Champagne ou le désert du Sahara, où il n'y a ni haies ni petits marécages, entre la mouche et  le cafard, vous aurez vite fait le tour. Cependant, un grand parc de périphérie peut déjà vous apporter profusion de jolies volucelles et carabes.
petit aperçu de ma collection
Si vous tenez à asphyxier vos insectes après les avoir arrachés à leur chère fleur nourricière, vous aurez vite une très belle collection. Si comme moi, vous préférez attraper seulement les bestioles fraîchement mortes ou prises dans des toiles d'araignées abandonnées, votre collection se fera lentement et ne sera pas d'une qualité exceptionnelle. Mais comme d'innombrables insectes sont aujourd'hui protégés, surtout les plus gros et les plus jolis, je vous conseille, par prudence (moi c'est par éthique), d'appliquer la seconde solution.
Pour les débutants, je conseille comme première naturalisation un truc bien gros, comme un lucane (attention, il est protégé par la loi) ou un hanneton, car c'est certes plus facile. Procurez-vous des épingles pour entomologie, noires à tête dorée. Des épingles de couture bien fines peuvent aussi faire l'affaire. Faites bouillir de l'eau dans un petit récipient (assez grand pour votre insecte), et préparez une feuille de mousse plastique bien ferme. Faites plongez votre hanneton dûment mort dans l'eau, à peu près un quart d'heure, de manière à ce qu'il "cuise" et se ramollisse, en ayant bien sûr ôté votre récipient du feu. En sortant, ses pattes et ses antennes seront toutes molles; c'est l'effet recherché. Placez-le sur le ventre, sur la mousse, prenez une épingle, et pourfendez-le gaiement, que le sang gicle, de part en part. Attention, pas n'importe où, dans l'élytre gauche pour un coléoptère, dans le thorax pour les autres. Il se peut que vous ayez du mal; insistez, vous ne casserez rien à votre bestiau, il est tout mou.
Une fois pourfendu, placez-le, juché sur sa pique, au centre de la feuille. Là, grâce à une ribambelle de petites épingles, maintenez ses pattes dans une position naturelle, comme si il marchait. Faîtes de même avec ses antennes. Au bout de quelques heures, il sera "sec", et vous pourrez retirer délicatement les épingles.
Ne faîtes pas "bouillir" votre insecte si il a beaucoup de poils ou si il a de grandes ailes, c'est bien simple, il perdrait tout. Il faut alors procéder avec de la vapeur, mais c'est plus compliqué.
Pour le mettre à l'abri des parasites, trouvez-vous une boîte qui ne comporte aucun petit trou, aucun interstice, même microscopique. Ces parasites dont je parle sont de jolis petits coléoptères marronnasses, quelle ironie, qui dévorent tout ce qui leur tombe sous les pattes, et surtout votre chère collection ou les chocolats de noël dernier. Le mieux, c'est une grande boîte de conservation, spécialement faite pour cela, comme  sur ma photo. Dedans, vous pourrez en stocker, je dirais, une cinquantaine, de toutes les tailles et bien serrés.




Aujourd'hui des bêtises

Je voulais vous écrire un joli pouème, mais comme j'ai malencontreusement quitté sans publier mon message, ça sera pour une autre fois. Je pleure sur mon sort de blatte doublée d'un imbécile de corps.

 Pour les amateurs d'entomologie
J'ai trouvé, au bord d'une rue de Meyzieu, Rhône, un étrange coléoptère. Il n'est autre, vous l'aurez deviné, que le fameux coléoptère mystérieux. Voici son portrait:
Il n'a, dans son noir d'encre, que deux taches jaunes orangeasses, sur la base de ses curieuses élytres atrophiées. Outre cela, il n'est pas extraordinaire ni même très joli. Il mesure 12 millimètres, et possède des antennes assez courtes. Son abdomen est très dodu et d'un ton assez uni, tirant par endroits sur le jaunasse, par endroits sur le marronnasse. Avis aux connaisseurs, si vous savez à quel groupe le rattacher, je vous serai reconnaissant de me le dire. Cette fois, il n'y a pas de bonbon à gagner; ne m'en demandez pas trop, je n'ai qu'un seul bonbon.
La prochaine fois, j'expliquerai aux débutants désireux de collectionner les insectes comment s'y prendre.

 La bande dessinée
Je trouvais le rendu vraiment trop mauvais sur les premières pages pour oser les publier. Je vais donc vous résumer le début de l'histoire; comme vous l'avez peut-être lu, Masoralaine se retrouve à faire le ménage chez un riche négociant. Sa fille, qui semble assez niaise, tombe amoureuse de lui, ce qui naturellement, est problématique.



dimanche 23 septembre 2012

un scandale international de la vieille Honorine

Attention; la vieille Honorine s’apprête à faire un scandale international
"Innocent lecteur, je te rapporte ici les faits réels qui me sont arrivés il y a de cela trois jours. J'avais pris mon petit-déjeuner, une morue au caramel, lorsqu'il m'a pris l'envie de sortir. J'ai passé ma plus jolie robe et mon
dentier fluo (car j'aime à être élégante), et, ayant retrouvé mes soixante ans à l'idée de sortir me promener par ce temps maussade et gris, avec dans ma poche un reste de morue que je gardais pour le goûter, je me précipitais dehors à grandes enjambées, bien 4 mètres à chaque pas, grâce à mes talons à ressorts.Quittant ma maison de pierres rousses, une légère bruine me mouilla les joues et me fit sortir mon parapluie de ma
bottine. Ci-contre, vous pouvez voir la porte de derrière de ma charmante petite maison. Les pierres sont rousses de l'autre côté, ne me prenez pas pour une idiote.
Je sautillais tranquillement, donc, lorsque j'ai aperçu une affiche d'un blanc immaculé qui se dressait fièrement au milieu d'un terrain vague; elle annonçait, en lettres capitales et d'un rose élégant, "les Hôtels-Dieux de France sont enfin rendus aux français; d'abord Marseille, puis Paris, puis enfin Lyon!!!"
Sérieusement interloquée, je n'ai trouvé nulle réponse dans les yeux vides des cafards qui gambadaient sur le sol. Rendus? On les avait pris en otage?
Je me renseigne de juste, sur Aintèrnète, et découvre que l'Hôtel-Dieu de Marseille était aujourd'hui plein de bureaux, on faisait pareil à Paris, et à Lyon c'est pire: on y installe des boutiques et des Hôtels de luxe.
SCANDAAAAAAAAAAAAAAAALE!!!!!!!!!
Tagada!!! Pouet! Pouet! Quichologue! Wunderbar! Asphalitose! Petit chausson tourmenté!
...   ... Dzoungarie!!!
Je crois avoir dis plus d'âneries en une minute que Skelletor dans toute sa vie. Maintenant, à vous de juger: rend-t-on un Hôtel-Dieu, l'hospitalier même, aux habitants de sa ville, en le transformant en Hôtel de luxe, l'inhospitalier même? Jugez de mon jugement, donnez-moi votre avis.
                           ...              .......
...                                   ...                                    .........................   ...
S'il vous plaît, ça serait jus-des-cieux pour mon blaugue.

Aujourd'hui, des bêtises

Aujourd'hui; 
La vieille Honorine vous parle; vous avez son petit portrait juste là:
"Connaissez vous votre quartier?" demande-t-elle, du fond de son
fauteuil, du fond de son salon, du fond de sa maison, du fond de
l'impasse huileuse et bétonnée sur laquelle est bâtie sa maison, une
maison large et haute de pierres rousses.
"Moi je connais mon quartier, c'est celui de la Guillotière à Lyon.
Vous ne connaissez peut-être pas, que dis-je, sans doute pas. C'est un
quartier ancien qui a mauvaise réputation; souvent, dans les bouches, on entend son nom prononcé avec un léger dégoût (mais de moins en moins, j'exagère). Sans doute est-ce ainsi, car il est par endroits
plutôt délabré, alors qu'il est en plein centre-ville.
Il fut un temps si délabré qu'on y a beaucoup démoli, et pas toujours reconstruit; il y a ainsi par endroits des maisons perdues au milieu
d'inexplicables terrains vagues. Là où on a reconstruit, c'est souvent en très moche, mais que voulez-vous, c'est comme ça.
Je vous bassine, et je me bassine moi-même; d'accord, je me tais. J'en dirais plus la semaine prochaine."

Pour les amateurs d'Entomologie
 Si vous vous y connaissez, vous reconnaissez là un
Géotrupe de l’espèce geotrupes stercararius,
trouvé à La Ferrière, Isère, fin août cette année mourant au bord d'une route départementale. Si
j'avais déjà un géotrupe de la même espèce dans ma collection, je l'ai quand même ramassé à cause de sa taille; les livres indiquent qu'il fait de 12 à 19 mm; le mien, il fait 26mm. qui dit mieux? (je lui ai bien écarté les pattes pour lui donner l'air plus impressionnant).
GRAND JEU CONCOURS
Si d'ici un an, innocent lecteur, vous trouvez un géotrupe plus gros (on en trouve des pleines
pelletées dans les bois en juillet-août), de la même espèce, vous aurez gagné!!!
Envoyez-moi sa photo, preuve à l'appui (avec une règle à côté pour bien le montrer) et votre adresse
géographique, et vous recevrez votre PREMIER PRIX; UN BONBON!!!
nota; les pattes ne comptent pas.
Si votre bonbon n'est pas bon, je décline toutes responsabilités aux employés de la poste.

La bande dessinée
Voilà pour vous une histoire pas drôle, et même qui se finit mal, en plusieurs épisodes. je l'avais commencée y'a pas mal d'années, alors excusez la naïveté du trait des premières pages. Bientôt, ça ira mieux. Comme
c'est pas le premier tome, je vous résume l'histoire;
Masoralaine Ponëy, un imbécile notoire dont le père est d'origine estonienne, et la mère de la vieille noblesse de la Bresse, était avec son ami Hyacinthe Van Malmö, le directeur de petits abattoirs à Lyon, vers 1930. Comme il a fait faillite, il se retrouve à faire le ménage chez le négociant de Brie. Ce Masoralaine a un jumeau, Tibo, dessinateur de presse, un autre frère, Faraen, représentant et alcoolique notoire, et une soeur dyslexique, Jorie. Ils ont tous un problème mental récurrent qui va les précipiter dans le malheur. C'est pas drôle.


  

samedi 22 septembre 2012

Une page de garde à une cave qui grandit et qui se meurt

Vous, innocent lecteur, assistez à la déconfiture grandiose d'une gigantesque cervelle plate.
Elle est à moi, et malgré de grands renforts de gomina et de parfum, elle n'a pas fière allure.
Vous entrez là dans une parcelle de cette cervelle.
...Attendez! ne partez pas!...
J'ai l'ambition de présenter ici toutes les choses inintéressantes et fiels qui peuplent ma cervelle. Car depuis qu'une petite blatte, à laquelle il manque la moitié d'une patte, s'est mise dans la tête de racler l'intérieur de ma cervelle, elle en tire un jus pestilentiel et fétide, ce que j'écris, ce que je pense, ce que je dis, ce que je dessine.
...Si, restez, je vous en supplie! Je vous baiserai les mains!...
Voilà donc mes ambitions. Mais comme ma petite blatte, que j'ai appelée Fa, s'est substituée à ma pensée, je lui laisse la parole;

Merci, merci. Donc, concrètement, nous allons ici vous présenter tout ce que nous avons produit: de nombreux dessins, des textes, des pensées, des choses, des bandes dessinées, des vocations peut-être.
Nous parlerons au nom des différents avatars de la cervelle: surtout Fa, qui vous montrera ses bandes dessinées, mais aussi La vieille Honorine, qui vous fera de beaux scandales sur des faits concernant essentiellement le beau quartier de la Guillotière à Lyon. Nous vous parlerons aussi d'un peu d'Entomologie pour ceux que ça intéresse, de "poèmes",  et d'un vague continent d'une vague planète imaginaire, des êtres et des idées qui la peuplent. 
Si vous n'avez pas bien compris, et si vous êtes toujours là, ne vous en faîtes pas, les messages qui suivront éclaireront cette présentation vaseuse.

si vous n'aviez pas encore compris, vous êtes sur le blaugue d'un dangereux malade mental qui ne vous veut rien que du bien.