vendredi 28 juin 2013

Pont Robert Schuman

Origine de l'image: Lyon.fr//photoshyperpixelisées.com
    Pour désengorger le frêle pont Masaryk, sur la Saône à Lyon, un autre pont va être construit à proximité. Vous pouvez en voir une vue d'artiste juste au-dessus. C'est l'image la moins pixelisée que j'ai trouvée, on fait ce qu'on peut.

    D'emblée, et vous avez raison, si je vous parle de ça, c'est parce que je vais râler contre le projet. Vous avez partiellement raison, parce que je vais plutôt me montrer cynique. Je n'ai rien contre le pont en lui-même, il n'est pas vilain, quoique la pile centrale crée un déséquilibre pas franchement radiant de beauté. Je vais plutôt contester le nom choisi d'office pour ce futur ouvrage d'art.

   En effet, ça vous aura pas étonnés parce que c'est le titre de l'article, il s'appellera, a priori, pont Robert Schuman, le ministre de la quatrième république et le maçon de l'Union européenne, et si je conteste le choix (officieux) du nom , c'est parce que monsieur Robert Schuman, le ministre, pas le compositeur, est une personnalité assez curieuse, c'est le moins qu'on puisse dire...

   Il est difficile de trouver ce type d'infos sur internet, allez savoir pourquoi, mais même Oui-Ki-Pédia ne sait pas à quoi ce brave monsieur s'est occupé durant l'occupation. On sait juste qu'il a un peu discuté le bout de gras avec les nazis, qu'il s'est enfui, qu'il a aussi eu des petites affaires avec Vichy, sûrement des réductions sur l'achat de pastilles vichy, et qu'il s'est re-enfui, et qu'une semaine avant la fin il est devenu résistant. Si vous voulez mon avis, c'est louche. 
 
Schuman est timbré sur timbre-poste. Origine de l'image: libertepolitique.com
   Autant c'est un gentil tout innocent sur Oui-Ki-Pédia, autant j'ai lu dans je ne sais plus quel magazine, et c'est bête parce que je n'arrive pas à retrouver, qu'il avait été au contraire un baron non négligeable de la collaboration. L'histoire qu'il est devenu résistant, c'est sans doute vrai, mais y'a un paquet de gens comme lui, un peu collabos aux encoignures, qui ont fait pareil pour ne pas avoir de problèmes après. C'est louche. Pour être honnête, je ne sais pas qui dit vrai, mais la fiche Oui-Ki est tellement vaporeuse et imprécise que je me permet de douter fortement. Vous voyez, je ne sais pas, je suis juste cynique. D'après le timbre, on sait que c'est une personnalité plutôt bien vue en Allemagne (c'est un timbre de la Deutsche Bundespost). Un indice, peut-être?... En tout cas, il a des origines luxembourgeoises.

    Donc, pour moi, qu'on appelle un pont du nom d'un type qu'on sait pas trop ce qu'il a fait pendant la guerre, que même lui après ne savait plus, vous savez, Alzheimer, ça ne se fait tout simplement pas, parce qu'on ne laisse pas au hasard ces choses-là. Robert Schuman est potentiellement, je dis bien potentiellement, un salopard devenu hypocrite après-coup. À la limite, je préfère qu'on l'appelle pont Louis-Ferdinand Céline, parce que lui, il a d'abord été un grand écrivain avant d'être un salopard et après il a pas viré à l'hypocrisie, parce qu'il s'est excusé. C'était peut-être des excuses hypocrites, mais bon.

    Devant ces doutes plus que douteux, chers téléspectateurs, c'est à VOUS que je vais demander votre avis! Comment le pont doit-il s'appeler? Pour choisir parmi dix propositions, vous trouverez un sondage sur la colonne de droite. Si vous avez une idée qui ne figure pas dans la liste, communiquez-la moi par un commentaire. Je soumettrai les résultats à la mairie de Lyon. 

    Merci de m'avoir lu. Quant à moi, je remercie les gérants des sites sur lesquels j'ai pris les images, même si je leur ai pas demandé leur avis pour les reblauguer ici.

Fa.                 

jeudi 20 juin 2013

Quand les féministes vont trop loin.

    Avant que de me faire littéralement découper en rondelles par des féministes de passage à cause de mon titre, je tiens à le justifier; je veux leur éviter d'aller trop loin, parce qu'en l’occurrence, le trop loin, c'est le ridicule, et je pèse mes mots. Je m'accorde avec tout ce que la cause féministe a fait passer jusque-là, mais quand certaines féministes s'attaquent à la grammaire française, ça peut devenir ridicule. J'ai deux exemples en coke-en-stock:

Exemple numéro 1;
    L'autre jour que je regardais la télé, ce qui doit arriver deux fois par an, je suis tombé sur un débat télévisé du genre où tout le monde s'étripe au bout de quatre minutes d'antenne.
    Il y avait une féministe dont j'ai oublié le nom, et qui s'insurgeait qu'un homme puisse désigner la femme qu'il a épousée par le vocable "ma femme", parce que ça limite la pauvre femme à un rôle d'objet inactif, que l'abominable mari possessif désigne comme son cristal de Bohème ou sa voiture. Si vous êtes partisan de ce genre de cause, à priori, vous devez trouver que cette brave dame a raison et que c'est intolérable que de nos jours on puisse entendre;
    ...Le seul souci, et il est gros comme un brontosaure en rut qui charge dans un couloir, c'est que la femme, de son côté, elle dit;
    ...De manière tout aussi scandaleusement possessive, la femme s'attribue son époux, quelle horreur! Je ne sais pas si cette auguste féministe s'est rendue compte de la colossale bourde qu'elle a commise. Au débat, tout le monde a eu l'air d'approuver ces revendications grammaticales sans s'apercevoir à quel point c'était idiot.
    ...Peut-être qu'ils s'en sont rendus compte, et qu'ils ont charrié la féministe à la pub. Auquel cas, elle aurait mieux fait d'éviter de se ridiculiser devant 10 millions de téléspectateurs. Elle a cherché une tyrannie masculine à un endroit où il n'y en avait pas!

Exemple numéro 2;
   Un autre après-midi, que j'écoutais plus ou moins la radio, il y avait quelqu'un qui interrogeait une féministe sur les scandales grammaticaux de la langue française. Elle critiquait le fait, et je trouve ça plutôt louable, que pour les pluriels, le masculin prévale toujours sur le féminin. Et elle désignait du doigt les machistes responsables, les abominables membres de l'académie française, qui à je ne sais quel siècle, avaient décidé de fixer cette règle.
   ...Non, je veux bien, c'est vrai que ça relève d'une certaine tyrannie des hommes, mais là où ça devient ridicule, c'est qu'elle proposait de revenir à la règle médiévale, qui veut que ce soit le féminin qui prévale si il y a plus de femmes, et inversement si il y a plus d'hommes. Et là, imaginez;

  
 ...Et encore, il y a des situations plus insondables;


    Là est le problème: la règle médiévale est d'une complication baroque, que c'est même pas la peine d'essayer de l'appliquer, ça en serait tout bonnement ridicule. Toute façon, au Moyen-âge, la grammaire n'existait pas et les gens écrivaient comme des sagouins, sur des peaux de bêtes.
    N'allez pas me faire dire ce que j'ai pas dit; je trouve justifié qu'on puisse remettre en cause le fait que le masculin écrase ainsi le féminin. On pourrait faire comme les allemands; chez eux, le "Ils" au pluriel se dit "Sie", c'est-à-dire "Elles". Pourquoi ne pas inverser la règle? Et la ré-inverser dans trois-cent ans, en un mouvement perpétuel qui satisfera tout le monde?
    ...Si vous n'êtes pas satisfait, je propose autre chose; utilisons le neutre français, si méconnu, le pauvre, au lieu de dire "ils ont manifesté", on dira "On a manifesté", et tout le monde est content, féministes et grammairiens.
    Cet amour de On, il résout tous les problèmes! 

Fa, qui vous remercie de l'avoir lu.

mardi 11 juin 2013

Les vieux adages...

...Sont parfois profondément idiots. Surtout ceux proférés dans une série genre post-sitcom réalisée par la BBC dans les années 2000, de la catégorie "bande-de-copains-au-lycée", prononcés par le crack à lunettes, qui parfois n'en a pas, pour faire semblant de changer les codes immuables de ces séries exagérément stéréotypées qu'on se demande qui peut s'intéresser à ça. Bref, il arrive souvent que l'on entende dans ces séries ou dans les milieux pseudo-cultivés un adage qui, à première vue, n'est pas dénué d'intelligence, à savoir, j'y arrive, "c'est l'exception qui confirme la règle". Je vais vous laisser, après cette indigeste introduction, deux lignes blanches pour y réfléchir;


    ...Maintenant que vous avez bien réfléchi à cet adage, je vais vous dire ce qui, personnellement, le rend exaspérant à mes yeux, comme bien d'autres devises de cet acabit, sous forme de tirets pour changer;

1- Ils éloignent du problème, offrant une solution de facilité face à une situation épineuse.
2- Par conséquent, ILS VOUS EMPÊCHENT DE RÉFLÉCHIR, vous offrant de leurs mains roses et grassouillettes une vision du monde et une sagesse poisseuses et toutes faites.
3- Et c'est le3- le plus important, ils sont souvent idiots, je l'ai déjà dit, et vous allez comprendre pourquoi; j'ai trouvé un contre-exemple à "c'est l'exception qui confirme la règle";

    Tous les Hommes meurent, tout le monde le sait. Or, il faudrait qu'un Homme ne puisse pas mourir pour qu'on en soit sûr, de cette certitude, selon l'adage. Or, si un Homme atteignait un âge canonique, au point ou on se demande si il mourra un jour, c'est bien simple; comme seul lui, l'heureuse exception, aura la vie éternelle, seul lui le saura. Et en plus, il le saura pas puisqu'il ne peut pas connaître l'avenir comme tout un chacun. Et dire que si il vit un nombre indéfiniment grand d'années, c'est comme si il vivait l'éternité, cela suppose que le temps, dont dépend son âge, est infini, et ça vous ne sauriez y répondre, moi non plus d'ailleurs.

    ...Tout cela pour vous dire, je retombe enfin sur mes pattes, que les certitudes, comme ces adages, sont des constructions humaines, planant dans un vague gigantesque, et qui ne trouvent de sens que par rapport à elles-mêmes. Cela veut dire, donc, que je ne puis être certain qu'il existât Homme qui ne meure jamais, ou que même, que ces devises de sous-sitcom ne soient pas les messages terrestres d'une Vérité absolue. Et je me suis fait à cette certitude, c'est un comble!

Fa! le fagnimique